Un ange passe...:Paradis Perdue d'Alberto varanda
C'est avec "Paradis perdue" que débuta la collaboration entre Stéph, les éditions "Soleil" et Alberto Varanda. Ce dernier proposa à Stéph de réaliser non pas un de ses personnages, mais bien deux. Conception de ce duo d'enfer.
Nous n'apprendrons rien aux fans de BD Francos Belges: Alberto Varanda est l'un des dessinateurs actuels les plus prolifiques et talentueux du moment.
C'est en 1968, alors âgé de quatre ans, que ces parents quittent leur Portugal natal pour la France. Alberto, pas contrariant, les suit. A dix huit ans il s'installe à Paris pour étudier le dessin. Très tôt il su que sa vie sera consacré au dessin, et plus particulièrement à la Bande Dessinée. Tant est si bien qu'il déclina la proposition qu'on lui faisait de bosser sur la série animée "Lucky Luke"! La BD et l'illustration, et rien d'autre! Il travailla un temps au magazine "Spirou", puis pour le magazine consacré aux jeux de rôles "Casius Belli". C'est en 1994 que sa carrière prend un nouvel essor, lors de sa première collaboration avec le duo de scénaristes et romanciers Ange (ANne et GErard Guéro). Leur premier bébé commun, "Reflets d'écume", sera suivi de bien d'autres, dont "Bloodeline", "la geste du chevalier dragons", et la quadrilogie "Paradis perdue"(dont Varanda ne dessinera que le premier tome), sujet de cet article.
C'est d'après une sublimissime illustration originale de Varanda, que Stéph dû mettre en volume les deux principaux personnages de ce succès de librairie, narrant l'éternel combat du bien contre le mal.
Le dessin, tout en ombres et contrastes, ne fut pour Stéph qu'une base. Il se servi de la BD même pour compléter les détails restés dans l'ombre, et ainsi éviter de trop extrapoler, au risque de trahir le concept du personnage.
Une fois de plus, c'est pour le SuperSculpey que Stéph opta pour modeler ses anges. Il commença, comme toujours, par un squelette en fil de fer, sur lequel il appliqua par petites boulettes le Sculpey.
La tête, quant à elle, a été modelée à part, puis fixée sur le corps. Elle a déjà été moulée, tirée, et apprêtée(Une fine couche de peinture déposée à l'aérographe, qui permet à la fois d'uniformiser la texture de la pièce, et d'accrocher la peinture qui viendra donner vie à l'ensemble.)
Il pratiquera de même pour le personnage féminin.
Le modelage terminé, cette pièce sera moulée, et tirée en résine. Ce tirage, le master, fera l'objet d'un gros travail de finition et de détaillage. Une fois fait, le master sera découpé en plusieurs morceaux, permettant de faciliter le moulage et démoulages des pièces, et par la même de pouvoir réaliser de nombreux tirages sans endommager les moules en silicones.
Chacune de ces piéces seront de nouveau travaillées, afin qu'elles s'ajustent au plus juste, le but étant de rendre les raccords le plus discret possible. Le montage des pièces n'en sera que plus rapide et aisé, limitant, voire évitant, au modeleur de mastiquer de trop gros raccords disgracieux.
Aprés tirage, chaque pièces sera ébarbées(ponçage des plans de joints.)et apprêtées, puis montées.
Les étapes du modelage, moulage, et apprêtage terminées, arrive l'ultime phase, celui de la mise en peinture!
Les grosses portions aux couleurs unies, comme les vêtements, ou le corps de l'ange assis, seront peintes à l'aérographe...
...Alors que les détails, comme les lanières, le visage ou le sabre, seront peints au pinceau.
Les heureux acquéreurs de l'une de ces figurines en tirage limité, ne purent sans aucun doute que difficilement cacher leurs émotions, en ouvrant le boitage contenant cette magnifique pièce. Il y a fort à parier qu'ils furent comblés de joie, pour ne pas dire aux anges.
Alberto Varanda fut si satisfait du travail rendu, que c'est dans la foulée que fut proposé à Stéph une seconde collaboration, dont je vous invites à en découvrir les fruits dans la rubrique La Vénitienne.
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