Les fiches techniques des vaisseaux et véhicules de l'Alliance : Land Speeder.
Le land Speeder, la vieille guimbarde qui permet à Luke de rejoindre Mos Eisley, et ainsi d'accomplir sa destinée, et l'unique véhicule fonctionnel de la saga "Star Wars". Car même si l'intervention des petites mains d'ILM fut nécessaire pour permettre au Speeder de "flotter", il est bien le seul à s'être concrètement déplacer en décor naturel , sans jamais avoir fait appel au fond bleu.
Pour reprendre le gimmick de Michel Chevalet, "Le Land Speeder, comment ça marche?".
"Et bien, c'est pas sorcier", pourrait enchainer Jamy. Mais sans quelques notions fondamentales des "champs de répulsions anti gravitique", nécessaire a une compréhension d'un procédé dont je viens d'inventer le nom à l'instant, je me contenterais d'une démonstration plus...basique en vous expliquant que le LandSpeeder X-34 se déplace...en roulant!
Bill Shourt et Richard Alexender, techniciens en effets spéciaux, au volant du Speeder sur le parking du tout premier studio d'ILM.
Ayant pour base le châssis d'une BondBud, petit véhicule à trois roues Anglais des années 60, et le moteur d'une Mini Cooper, le Land Speeder n'a de "Space Opératesque" que l'apparence!
La BondBug, petie voiture à trois roues, designé par Ogle, dont le châssis servi de base au land Speeder. De deux à quatre places, les Ogle avaient la particularité d'avoir une carrosserie en fibre de verre. En cas d'incendie, le véhicule partait en fumée en moins de temps qu'il en faut pour dire "Au feu"!
Bien que sa capacité à se mouvoir provienne de bien prosaïques roues, actionnées par un bon vieux moteur à explosions, le Land Speeder semble léviter, aussi bien à l'arrêt qu'en mouvement.
Pour obtenir cet effet, les techniciens d'ILM employèrent plusieurs méthodes, qu'ils adaptèrent, suivant les nécessités des plans.
Démonstration par l'exemple:
Si une scéne exigeait un plan dans lequel le Speeder devait se déplacer sur une courte distance, comme pour une entrée de champ, et en plan serré, l'effet se faisait sur le plateau, en direct. Dans ce cas précis, point de roues ni de moteur: Le Speeder était un modèle spécialement apprêté, vide de tout mécanisme inutile, afin qu'il soit le plus léger possible.
Suspendu latéralement par un mat horizontal, lui même fixé à son autre extrémité à un axe, le Speeder pouvait simuler un déplacement en état d'apesanteur. Moyennant un cadrage approprié, le mat restait hors champ, et la magie opérait.
Ainsi, lorsque une partie du Speeder est soi hors champ, soi caché par un élément du décor (comme un rocher...), cette astuce, que l'on pourrait qualifier de rudimentaire, était le plus souvent employée.
Aujourd'hui, à l'ére des effets spéciaux numériques, de tels contraintes sont réglées en deux clics de souris. Mais en 1975, il fallait faire preuve d'ingéniosité pour faire passer des vessies pour des lanternes.
Un autres moyen sommaire de feindre la lévitation du Speeder en mouvement, et de le voir dans son intégralité, était tout simplement de le cadrer en effectuant une légère plongée: De la sorte, le châssis de la BondBug étant nettement moins large que le Speeder, les roues disparaissaient sous la carrosserie de celui ci. Elémentaire.
Bien qu'à l'époque, "Star Wars, a new hope" allait bouleverser pour longtemps l'industrie cinématographique , les effets spéciaux à la pointe de la technologie côtoyaient les vieux "trucs" de théâtre. Comme celui de fixer devant les roues de la BondBug des miroirs inclinés à 45°, qui reflétaient ainsi le sable de Tatooine, rendant les roues invisibles.
Pour parfaire l'effet, furent fixés sous le véhicule des balais, qui soulevaient des nuages de poussière, permettant à la fois de simuler un déplacement à grande vitesse, et de masquer les miroirs.
Lorsque aucun de ces effets de plateaux ne pouvaient s'appliquer au cadrage exigé par le plan, le barbu en chemise de bucheron confiait le dit plan au département optique d'ILM, en vu d'être modifié en post production. En 1995, lors de la sortie de "l'édition spéciale", l'intégralité des plans incluant le speeder en déplacement furent retouchés numériquement. Pour le meilleur ou pour le pire?
Que ne donnerait pas un fan de "Star wars" pour sillonner le désert Tunisien au volant de cette BondBug customisée?... ne serait ce pas là une excellente idée d'excursion touristique pour geek financièrement blindé?
L'intégralité des descriptions et caractéristiques figurants dans nos vidéos sont issues des sources suivantes:
"STAR WARS: The essential guide of vehicles and vessels" Del Rey .
"A guide to the STAR WARS universe" Del Rey.
"STAR WARS Technical journal" vol I, II, III. Starlog.
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