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Space Frontier : L'exposition "Science et Fiction", à la cité des sciences et de l'industrie de la Villette. Chapitre V

"Robot" est aujourd'hui un mot du quotidien. Il désigne aussi bien le "mixeur-presse-agrumes-râpe-à-fromages-machine-à-pain" que les sondes qui visitent et récoltent de précieux échantillons sur le sol Martien. Le robot EST notre quotidien. Même si à ce jour ils ont bien peu à voir avec les androïdes doués de raisons, voire d'émotions, que nous proposent la Science-Fiction moderne, il ne suffira que de quelques décennies pour que la réalité scientifique ne rattrape les spéculations des romanciers et scénaristes.
Si le concept d'être artificiel corvéable à merci remonte à l'Antiquité, le mot, lui, ne date que du début du XXéme siècle. D'origine Slave, il dérive du mot signifiant "ouvrier" et "travail". C'est en 1920 que le grand public se familiarise avec la machine ainsi que le terme que la qualifie, grâce à la pièce "R.U.R" (Robots universels de Rossum), du dramaturge Tchèque Karel Capec.

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Dans ce drame, un ingénieur entreprend de créer des machines à visages humain, afin de dispenser l'homme des travaux pénibles. Leitmotiv du genre, les robots finiront par se révolter contre leur créateur.

On imagine bien mal le petit Asimo de la firme "Honda" se révolter contre ses concepteurs. S'il est capable de descendre des escaliers, de servir le thé, de reconnaitre les personnes qui l'entourent et même de danser en rythme, on est encore bien loin des véloces robots tueurs du film "Mondwest".
Même si certains automates étaient capables d'écrire prêt de  quarante mots de n'importe quels textes, jusqu'à l'avènement des ordinateurs, les machines à physionomie humaine n'étaient guère plus que de très ingénieuses mécaniques réglés afin d'exécuter encore et toujours les même mouvements. 
Fonctionnant grâce à des cames, leviers ou vérins actionnés par eau ou vapeur, les plus anciens de ces "robots" datent d'avant notre ère! On dit par exemple que Ctésibios (300-270 av. J.C) avait fabriqué des statues qui buvaient et se déplaçaient ainsi que des oiseaux qui chantaient.
Comme on peut le constater, créer un être artificiel qu'il puisse traiter en esclave sans éprouver la moindre culpabilité, est l'un des plus vieux rêves de l'homme.
Et la section dédié à ce vieux phantasme que lui consacre l'exposition "Science et Fiction, aventures croisées", rend compte de cette évolution, et nous rappelle, s'il était nécessaire, que tout les grands bouleversements scientifiques commencèrent par un rêve... Même s'ils tournent parfois au cauchemar. 

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Nous nous devons ici de féliciter les responsables de l'expo pour leur intégrité et honnêteté : Les origines et provenances des objets présentés étant clairement indiquées, le visiteur était prévenu que certains costumes et accessoires qu'ils avaient sous les yeux, étaient des copies.
Ce qui était le cas pour un bon tiers des robots dans la section qui leurs étaient dédiés. Si on aurait pu se casser le nez sur les copies du C3PO (posant fiérement au côté d'un R2D2, qui lui a participer à l'aventure de "L'Empire contre attaque"!) et et de l'endosquelette du T800 (réplique de chez Sideshow), en tous points sublimes,  d'autres ,à l'inverse, n'imposent qu'un intérêt relatif.

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Comme l'armure promotionnelle du premier Robocop, qui bien qu'elle impose le respect, souffre d'avoir un peu perdue de son éclat d'origine,  ou le robot Maria, qui semble avoir subi un lifting sauvage, afin de le moderniser. Une hérésie il va sans dire!! Mais qui a au moins le mérite de rendre hommage à l'un des tout premiers blockbusters de Sience-Fiction.

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Nous nous appesantirons plutôt sur six robots qui ont bel et bien connu les sunlights des studios. Des robots qui n'ont peu être pas marquer l'esprit du très grand public, mais à qui les science fictionneux vouent une véritable affection. Affection teintée de nostalgie, comme pour Twiki, de la série "Buck Rogers".

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Série télé post "Star Wars", "Buck Rogers au XXV siécle" n'évoquera rien, ou si peu, au moins 30 ans. Et pourtant, sans pour autant avoir révolutionner la science fiction télévisuelle, les péripéties de Buck Rogers (Gil Gerard), de la belle Wilma Deerieng (Erin Gray), et de leur compagnon de fer blanc, Twiki, furent le rendez vous des jeunes amateurs d'aventures spatiales durant 36 épisodes étalés sur deux saisons, de 1979 à 1981.
Son producteur, Glen A. Larson, fit profiter à "Buck Rogers" de son expérience  acquise sur sa précédente série de science fiction, "Battlestar Galactica".

Pour rester dans le domaine de la SF ayant tenté de tirer partie du  succès de "Star Wars", "Le trou noir" fait figure de grand perdant. Et pourtant, Ysengrin et Vince (Stéph, sans doute conscient des qualités intrinsèque du produit, reste en retrait...) pourraient passer des nuits à vous vanter les nombreux mérites de cette production Disney. Ses effets spéciaux révolutionnaires, sa musique signée par le regreté John Barry, sa direction artistique toute en démesure, et ses robots qui vont du caricatural  au sublimissime.

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Certes, les robots sentinelles font bien pâle figure devant le grand bad guy du film, Maxillian.  Mais on aurait tort de bouder notre plaisir, tant les pièces originales de ce film attachant, bien que boiteux, sont devenues rares. 
Bien qu'ayant passer toute sa carrière chez Mickey, George F Mc Ginnis, concepteur des robots du "Trou noir", n'a que ce seul et unique film  inscrit à son C.V. Etrange? Pas si l'on sait que Mc Ginnis a été pour Disney l'un de ses plus brillants concepteurs designer d'attractions  pour les différents parcs à thème de la société aux grandes oreilles. "Le trou noir" fut en quelques sorte pour Mc Ginnis une récréation.

A l'exact opposé, la conception des costumes du "Trou noir" n'eut rien d'une récréation pour Bill Thomas.  Car de 1950 à 1983, il habilla les personnages de pas moins 162 films! Dont "l'Âge de cristal" (sur lequel nous reviendront plus tard) et pour Disney, "L'espion aux pattes de velours", "le fantôme de Barbe noire", "Un amour de coccinelle", "L'apprentie sorcière", et "Peter et Elliot le dragon". Et bien entendu, les androïdes du "trou noir", qui se révèleront être non pas des robots, mais des humains électroniquement asservis.

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Plus récent, les deux robots principaux du film de Chris columbus, adapté d'une nouvelle d'Isaac Asimov, "L'homme bicentenaire", peuvent être considérés comme un témoignage de l'incomparable talent de Steve Johnson, maquilleur et concepteur de personnages animatroniques hors pair.

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Avant de créer ses propres sociétés d'effets spéciaux (Steven johnson's XFX, puis Edge FX), Steve Johnson fut l'élève et l'assistant des deux plus grandes Rock Stars des SFX,  Rick Baker ("Le loup garou de Londres","Greystoke"...) et Rob Bottin ("The thing","Robocop"...). Blindé par des années passées à travailler auprès de ces grands maîtres du latex, MÔsieur Johnson offrit parmi les plus inoubliables effets spéciaux de maquillages et d'animatroniques à un Hollywood ingrat et cruel.  

Dégouté par une mecque du cinéma qui ne jure plus que par les personnages en CGI et le tout numérique, Steve Johnson a définitivement quitté le monde des effets spéciaux depuis 2006, pour se consacrer à d'autres projets, tel que l'écriture.

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Certaines actions du personnage n'étant compatible avec la présence d'un acteur à l'intérieur du costume (torse ou tête qui s'ouvre pour révéler les entrailles électroniques du robot..), l'équipe de Steve johnson dû concevoir une réplique du carénage du robot. Il était alors animé par servomoteurs, mais également manuellement par câbles "tire-pousse", raccordés à une manette.

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Nous conclurons cet article consacré aux robots par une autre adaptation de l'oeuvre du grand Asimov. Bien peu fidèle aux nouvelles dont il pioche allégrement, outre son titre, quelques idées et éléments d'intrigues, "I Robot", d'Alex Proyas, souffre de plus de "WillSmitherie" chronique. Tout à la gloire de son acteur principal, "I Robot" est entièrement vidé de la substantifique moelle qui faisait de "I Robot", le recueil de nouvelles, et sa suite, "The rest of the robots", un monument essentiel de la science fiction. 
Malgré cela, les NS5, robots au  coeur de l'intrigue, tirent leur épingle du jeu,  grâce au design de  Patrick Tatopoulos, directeur artistique du métrage. Ce dernier "emprunta" l'idée de la coque transparente des ordinateurs IMac, qu'il adapta à ses NS5, et leur conféra ainsi un look inédit.

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Artiste multi cartes, ce Français par sa mère et Grec par son père  passera sa jeunesse parisienne à écumer les boutiques de produits de maquillages spéciaux afin d'appliquer les techniques décrites dans  le magazine "Mad Movies". Plus tard, il suivra des cours d'Arts appliqués, Beaux arts, et Arts décoratifs. Après avoir été directeur artistique dans la pub, il décidera en 1989 de quitter l'Europe pour les Etats Unis. Son talent lui ouvrira très vite les portes des studios Hollywoodien.
Il y débutera en tant que concepteur d'effets spéciaux en 1993,  dans le peu reluisant "Super Mario Bros". Un cran au dessus , mais juste un, il entamera l'année suivante sa collaboration avec Roland Emmerich en dessinant les costumes et décors de "Stargate". Suivront en 1996 "Independance day", pour lequel il dessinera les E.T et les vaisseaux , et "Godzilla" en 1998, dont il sera responsable du nouveau look du monstre nucléaire.
Chef décorateur pour "Dark City"(1998), "Underworld 2"(2006) et "Die Hard 4"(2007), directeur atistique sur "Pitch black"(2000), sa suite, "Les chroniques de Riddick"(2004), et bien entendu, "I Robot",  il sera aussi superviseur d'effets spéciaux et effets visuels visuels pour de nombreux Blockbusters.
Patrick Tatopoulos rajoutera en 2009 une nouvelle corde à son arc, en devenant réalisateur pour "Underworld 3, Rise of the lychans". 

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Signe des temps, les robots du film "I Robots" sont presque intégralements générés en CGI (Computer Generated Imagery). Seul quelques modéles, comme celui présenté à la "Cité des sciences", furent "matérialisés en dur". Ils servirent notamment de "figurants" lors de la bataille finale contre l'ordinateur VIKI.

Après les êtres artificiels, abordons le théme des univers tout aussi artificiels que sont ceux du cyber espace. Et pour ça, ON CLIQUE AVEC FRENESIE JUSTE LA!



12/04/2011
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