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Les origines de la pathologie : Vincent

Nombres d'entre vous se demandent sans doute comment se fait-il que trois si exceptionnels représentants de la race des "FansBoys" passent leurs temps à triturer de la plastiline, de la terre, de la peinture, ou à se baffrer des kilomètres de films, alors que leurs physiques de Dieux Grecs leurs permettraient de siroter d'improbables cocktails, au bord d'une quelconque piscine de Floride, entourés de sylphides créatures surbustées?

Tout simplement parce que ce sont justement des "FansBoys"!!!

Les preuves, en images: 

Penchons nous tout d'abord sur le cas clinique le plus grave qu'est Vincent. Il découvrit très tôt le fantastique grâce à la lecture, le goût de l'écrit lui ayant été transmit par sa moman, fervente lectrice. Les histoires du quotidien et du "club des cinq" n'ayant chez Vince jamais provoqués que quelques bâillements d'ennuis, il se tourne naturellement vers le fantastique dés le plus jeune âge. Puis, vint Goldorak! Révélation! Dorénavant, toute sa vie sera consacrée aux robots géants avec des cornes jaunes et arborant un gros V sur la poitrine. Se rendant vite compte que son choix restreint, le prive d'innombrable plaisirs télévisuels, il élargie son champ science-fictionnel, et découvre la série qui le figera les dimanches après-midi devant la télé familiale, la bouche bée, alors que ses petits camarades péchaient la grenouille.

"Logan's run", "L'age de cristal" dans nos vertes contrées, allait marquer Vince au fer rouge, bien plus que "la planète des singes", ou l'immortelle série "Cosmos 1999" de Gerry Anderson. Alors pourquoi cette série, aujourd'hui délicieusement kitch? Après enquête, nous pouvons avancer une hypothèse, qui nous a été soufflée par ce document:

 

 

La série "l'âge de cristal", dérivée du film du même nom, a été diffusé la première fois en France en Septembre 1978.  Créé par William F. Nolan et Georges Clayton Johnson pour la CBS, elle ne dura que le temps de 14 épisodes, pilote compris. Elle doit beaucoup de son attrait aux jolies gambettes de Heather Menzies, qui interpréte Jessica 6. Notez la tape sur la fesse, à la toute fin de l'extrait...

Nous sommes au tout début des années 80, alors que les magnétoscopes VHS et V2000 (il eu aussi un troisième standard, le Bétamax, qui ne passa pas le cap du grand public) entraient dans les foyers privilégiés. La qualité était médiocre, les films souvent recadrés à l'emporte pièces, mais pour Vincent, qui avait parmi ces camarades de jeux un heureux possesseur de ces "magnétoscopes à cassettes", c'était le Nirvana! Il devint vite pour ses camarades "celui qui sait les films qui font peur!". Fort de ses lectures de magazines cinéma tels que "Mad Movies""Starfix"ou "l'écran fantastique", il avait l'insigne honneur d'avoir le dernier mot lors du choix des films à louer pour leurs séances vidéos dominicale. On lui aurait proposé d'échanger sa place contre celle d'une rock star, qu'il aurait refusé!

Fasciné par les effets spéciaux  de maquillages qui  étaient souvent les seuls atouts des productions que visionnaient Vincent et ses amis, il eu l'arrogante prétention d'en reproduire certaines avec les moyens du bord.  Aidé par les conseils dispensés dans l'incontournable magazine qu'est "MadMovies", Vincent découvrit le latex! Pas celui emballé dans une petite pochette alu que l'on achetait en rougissant à la pharmacie du coin! Non, le liquide, qui empestait l'ammoniaque, mais qui permettait de faire de si jolies plaies ouvertes... 

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Outre le litre de latex, Vincent investi dans des matériaux relevant de la plus haute technologie: Quelques tubes de gouaches, du coton hydrophile (que nous soupçonnons "emprunté" à l'armoire à pharmacie familiale plutôt qu'acheté...), du sirop de grenadine et du café liquide pour réaliser du beau sang bien poisseux. Il su persuader quelques victimes consentantes de se faire couvrir le visage de latex liquide à l'odeur entêtante, enfreignant une par une toute les règles du bon petit maquilleur. Et les résultats, qui vont du médiocres au très mauvais, témoignent de son laxisme.

 

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Aprés quelques égorgements, divers empalements et amputations, il réalise un zombie à échelle réduite, dont les vêtements sont confectionnés par sa douce moman, sur une base de squelette "Anatomie 2000" (même pas foutu de réaliser une armature tout seul...). Il le met en scène dans un décor rudimentaire, le mitraille de photos...

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...Avant de l'immoler par le feu!

 
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Le marché des masochistes supportant de se faire tartiner le visage de coton imbibé de latex se restreignant chaque jours un peu plus, il délaissa le "maquillage" au profit du dessin. Plus studieux dans ce domaine, il obtint quelques bon résultats avant de se tourner vers la MAQUETTE

Se prenant d'une passion dévorante pour cette pratique, il stocke de façon quasi-compulsive les kits relatifs au fantastique et la S.F. disponibles sur le marché, se doutant bien qu'il n'aura jamais le temps de tous les réaliser. D'autant plus qu'il était à l'époque d'une excessive lenteur. Néanmoins, désireux de faire partager sa passion, il expose ses "oeuvres" dans les divers salon de maquettes de la région Paca. Et c'est ainsi, qu'un Samedi de Novembre 1996, Vincent, alors prétrentenaire, installe ces misérables figurines sur le stand qui lui était assigné, juste au coté d'un sublime Prédator à une échelle qui le laisse pantois. Il comprend vite qu'il s'agit là d'une création personnelle, et non d'une vulgaire maquette du commerce. A la fois suffoqué et dépité par tant de talent, il rentre chez lui, sans même chercher à rencontrer ce créateur de génie. 

 Il le rencontre pourtant, le lendemain, alors qu'il venait chercher ses maquettes dont il avait maintenant si honte. Vince pensait trouver un homme vaniteux et prétentieux, imbu de son talent, et tombe sur un grand bonhomme d'une gentillesse extrême, et d'une simplicité qui n'a d'égal que sa générosité à partager les techniques et astuces de son métier de maquettiste. Vincent se présenta, et Stéph, car il s'agissait bien de lui, en fit de même. Alors  la terre trembla, des éclairs déchirèrent le ciel, des nuées de corbeaux surgis de nulle part obscurcirent la lumiére du jour déclinant,  et une voix d'outre espace, grave et profonde comme un tambour de grosse caisse, résonna dans la salle d'exposition: "Les exposants sont priés de récupérer leurs maquettes afin de libérer la salle. Merci.". Le duo de la "Strange Factory" était formé. Le reste fait partie de l'histoire...



01/06/2009
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